AU LAC DAUMESNIL

Dans la chaleur exceptionnelle et si bienvenue, avec la clarté pure et respirable du ciel rare à la ville, l’appel de la Nature sonne pour les parisiens. Le parc du Lac Daumesnil fut une destination parfaite aujourd’hui : pas loin, et commode d’accès en métro.

Dès l’entrée, le parfum envoûtant des fleurs sauvages saisit. Sa magie m’accompagnera tout le long de la promenade au bord du lac, à travers le pont japonais qui joint l’îlot central, avec son temple charmant aux colonnes grecques. Ici, des gens de tous milieux profitent ensemble d’un après-midi presqu’idyllique.

Des enfants, des tout petits, font le queue avec leurs parents pour la grande aventure de monter sur des poneys. C’est mignon, l’occasion pour une photo bien sûr.. D’autres louent des canoës, les couples surtout, et leur présence pittoresque ponctue chaque point de vue comme dans un tableau Impressionniste. Ainsi, je soupçonne que la séduction marche fort ici.

Les cygnes blancs se montrent au lac sans timidité – mais lentement, avec leur grâce inimitable. Des canards circulent en famille dans l’eau près des visiteurs, enfants et grands, et soudain j’aperçois un couple de paons. Lui, le mâle, avec une démonstration éblouissante de son ramage et son plumage, la femelle blanche par contre marchant avec une grâce sobre et digne comme les plus belles femmes.

L’activité acharnée des abeilles se voit partout – et s’entend très bien aussi dans l’atmosphère bleue et jaune, de cette journée chaude et coloriée comme un jour de juillet – car les fleurs sauvages ont envahi le moindre recoin. L’herbe très fraîche et très verte a poussé plus qu’on aurait imaginé, idéal pour le dépaysement, ou pour un décor d’une scène de séduction badine de Marivaux.

L’on se promène comme d’habitude avec appareils photos, remarquant ici et là les couples ou des groupes en famille, qui déjeunent sur les jolies nappes à même le sol. On les voit aussi allongés un peu loin des regards pour prendre du soleil en toute tranquillité, les garçons sans chemise bien sûr, bronzés. Les jeunes en vélo, les vieux assis sur les banquettes, les familles de toutes races, avec poussettes, c’est indéniablement sympathique.

Au lieu de prendre sur le retour une assiette de glaces aux parfums assortis Place Daumesnil chez Raimo, nous avons opté pour le thé à la maison avec des pâtisseries achetés en face, où le clafoutis à la cerise est de saison. Une prochaine fois sans doute, car j’adore les glaces…

(“La Yole” – The Skiff – par Pierre-Auguste Renoir, The National Gallery, Londres)

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