JE N’AI PLUS NI MON VISAGE, NI MON ÂGE

Parmi les trésors musicaux que me fit écouter Serge (voir ma publication il y a deux jours « A weekend in the country »), d’une collection intégrale des 78-tours ‘vintage’ d’Yvette Guilbert, dont je suis depuis longtemps fan. Sachant mon admiration, Serge déposa dans ma chambre à Estang, pour ma lecture la nuit, deux livres écrits par l’artiste, dont voici un extrait de Préface écrite à l’âge de soixante ans :

…« Je n’ai plus ni mon visage, ni mon âge, j’ai le type et les années de chacun de mes auditeurs personnages de mes chansons.

« A vingt ans mon succès se complétait, me disait-on, de mon « apparence » particulière. A 60 ans, par d’autres procédés amplificateurs, mon succès s’accroît de « ma transparence », encore, mais autrement particulière. Je dirai la vérité : cette tactique de… disons « séduction »… s’accordant à mes 60 ans, je la dois à mes publics des quatre coins du monde, qui me la révélèrent, en belles lettre, me l’expliquèrent.  Par EUX à mon tour, je connus mon MOI ; et depuis de longs ans cette tactique reste la clef de mes heureux accueils. »

J’ajouterai que j’ai eu l’honneur de connaître et travailler autrefois avec son accompagnatrice de l’époque, l’irremplaçable musicienne Irène Aïtoff.

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